À un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo, les Championnats du Monde de Sprint et Paracanoë de Szeged (Hongrie) avaient une connotation particulière : l’attribution des quotas. C’est un record historique, 102 nations et plus de 1000 athlètes ont pris part à cet événement. Les dés sont jetés, l’heure est au bilan pour l’Équipe de France Olympique et Paralympique.
Collectif Paracanoë
Pour rappel, les conditions pour un quota étaient de terminer dans les 6 premières nations.
5 bateaux tricolores étaient alignés à Szeged. Eddie Potdevin (Charleville Mézières CK) et Patrick Viriamu (Tubuai/ASPTT Dijon) en VL3, Nélia Barbosa (Red Star Club Champigny) et Manon Doyelle (CK Lyon Oullins la Mulatière) en KL3, Rémy Boullé (CK Orléans) en KL1.
Suite aux performances de ces différentes embarcations, la France repart avec un quota en KL3 dame et un quota en KL1 homme. N’ayant pas obtenu un top 6 en VL3 homme, le quota pour Tokyo n’est pas obtenu sur ce mondial. Mais rien n’est terminé : un rattrapage aura lieu sur le Championnat du Monde Paracanoë 2020, prévu à Duisbourg (Allemagne) du 17 au 24 mai prochain.
C’est donc un bilan positif avec 2 quotas obtenus sur les 3 recherchés avec de bonnes pistes pour conduire le collectif Paracanoë sur la voie des médailles paralympiques dans ces 3 épreuves.
Collectif sprint
Canoë dames : Une équipe jeune en construction
La catégorie canoë dame fait son entrée au programme olympique à Tokyo avec le C2 500m et C1 200m. C’est une jeune épreuve où les performances des sportives ne cessent de progresser !
Eugénie Dorange (OCK Auxerre) et Flore Caupain (ASL Saint-Laurent Blangy) terminent 6ème de la finale B et donc 15èmes du classement général en C2 500m, tandis que le parcours de Anaïs Cattelet (ASL Saint-Laurent Blangy) s’est arrêté en demi finale en C1 200m. Le groupe des canoës dames est composé de jeunes athlètes, avec un nouvel équipage qui s’est construit très récemment. Chaque course a permis des progrès. Les quotas ne sont pour le moment pas obtenus pour Tokyo, il faudra passer par le repêchage l’année prochaine pour Tokyo 2020 et avoir bien en ligne de mire Paris 2024.
Kayak dames : 4 quotas pour Tokyo
Manon Hostens et Sarah Guyot ont relevé un gros challenge : tripler sur ce mondial qualificatif. Alignées en K1, K2 et K4, les tricolores ont fait face à une semaine haute en intensité. Avec une 5ème place en K2, le duo avait déjà obtenu deux quotas athlètes pour Tokyo. Associées à Sarah Troël (CKCIR Saint-Grégoire) et Léa Jamelot (CKC Quimper Cornouaille) en K4 500m, les féminines remportent une nouvelle 5ème place en finale et obtiennent le quota en K4 pour Tokyo. C’est un bilan super positif pour la catégorie, il ne manque pour l’instant que la médaille qui est vraiment accessible sur les deux équipages. La France peut courir toutes les épreuves à Tokyo.
Le groupe canoë homme en progression
En début d’olympiade, cette catégorie était en retrait. Adrien Bart (ASL Saint-Laurent Blangy) est monté en puissance ces dernières années, pour atteindre la médaille mondiale. La catégorie a ainsi montré une réelle progression : aujourd’hui, c’est une médaille, donc un quota et un C2 1000m qui gagne la finale B et qui est la première embarcation à la porte du quota. Le repêchage continental qui aura lieu l’an prochain sera la prochaine cible en C2. Objectif Tokyo !
Un bilan contrasté pour les kayaks hommes
Suite aux performances de Maxime Beaumont (Boulogne CK) – 4ème en K1 200m et le duo Etienne Hubert (CK Pays Sedanais) / Cyrille Carré (OCK Auxerre) – 3èmes en K2 1000m, les quotas sont obtenus sur ces distances. C’est une grande satisfaction pour le staff : sur 1000m un K1 qui progresse et un K2 médaillé. C’est une déception personnelle pour Maxime Beaumont, au pied du podium sur le 200m avec une médaille accessible, le Boulonnais a réalisé une saison internationale régulière qui donne beaucoup d’espoir. La route pour conquérir l’or àTokyo continue.
Maxime Beaumont, Guillaume Le Floch Decorchemont (ASEV Condé/Vire), Guillaume Burger (CKCIR Saint-Grégoire) et Francis Mouget (OCK Auxerre) prennent la 8ème place de la finale du K4 500m. C’est une déception pour l’équipage qui n’est plus maître de son destin car en terminant 8ème il n’ouvre pas le quota du fait de la nouvelle règle des 4 continents.Première embarcation à la porte des quotas, il faudra attendre la validation par l’ICF des éventuelles ré attribution de places dans le cadre des règles de sélection de l’ICF pour connaitre la décision finale.
Ludovic Royé – DTN
« Ce championnat du Monde était celui des quotas olympiques ; nous avions tout à gagner : le maximum de quotas et des médailles. Le bilan est très satisfaisant malgré certaines déceptions. La déception majeure vient du K4 homme qui avec une 8ème place n’ouvre pas le quota du fait de la nouvelle règle des 4 continents. Le sprint dispose de 12 épreuves aux Jeux olympiques, la France a dès à présent des quotas pour 8 de ces épreuves : 4 sur 6 pour les femmes, et 4 sur 6 pour les hommes. En Paracanoë, 2 quotas sont obtenus sur les 3 visés. Les rattrapages continentaux seront une étape importante pour Tokyo. La route est encore longue vers Tokyo mais ces 2 collectifs Paracanoë et Sprint ont démontré un état d’esprit tourné vers la performance. Ce ne sont pas des individualités que nous avons vu à Szeged mais tout un groupe tourné vers le collectif et sa performance. Hâte de lancer la prochaine saison vers l’échéance terminale de l’olympiade et l’or olympique ».
Tous les résultats de l’Equipe de France :
