Dans les traces de Marianne Agulhon – Portrait
20/09/2018

Dernière ligne droite avant le championnat du Monde de slalom ! Les athlètes de l’équipe de France sont arrivés sur le bassin de Rio de Janeiro (Brésil) il y a une semaine où ils effectuent les derniers réglages avant le début des courses, mardi prochain. Marianne Agulhon, ancienne médaillée internationale, sera également présente, du côté des juges, en tant que traceuse du parcours.
Appelée par la Fédération Internationale de Canoë, Marianne réalise le tracé d’environ deux compétitions internationales par an. Elle était notamment traceuse lors des Jeux Olympiques de Rio et Londres.

  • Tracer sur une course internationale, c’est quoi ?

« On fonctionne par binôme. À Rio, je serai avec un Anglais, c’est la première fois que je vais travailler avec lui. On arrive sur le site et on repère pendant les séances d’entrainement ce qui est faisable comme figures, styles de navigation… En tenant compte de toutes les catégories. Il y a un gros travail d’observation, de discussion. On fait chacun notre repérage puis on met nos idées en commun et on adapte. On fournit ensuite les dessins du parcours à un comité d’approbation qui nous donne les modifications à apporter ou non. »

  • Deux parcours à imaginer

« Nous devons produire le tracé des qualifications puis celui des demi-finales et finales, qui est le même. On peut faire des choses différentes. On part du principe que le parcours de qualification est abordable, le parcours suivant est un peu plus sélectif. »

  • Mise en place du parcours

« Lorsqu’on commence à mettre en place le parcours, des ouvreurs sont sur l’eau et peuvent faire des essais de figure. On participe au positionnement des portes, il y a une jauge pour les régler. C’est un travail d’équipe avec les juges, le comité d’organisation. »

  • Permettre aux meilleurs athlètes mondiaux d’exprimer au mieux leur potentiel

« Il est important de repérer le niveau des compétiteurs. L’objectif est d’utiliser les mouvements d’eau afin de permettre aux meilleurs athlètes mondiaux de s’exprimer. On observe beaucoup, les meilleurs, on sait ce qu’ils savent faire. Après, sur les championnats du Monde et Jeux Olympiques il y a une autre dimension. Il faut montrer l’aspect spectaculaire du slalom, faire des figures complexes, en mettant en valeur l’athlète et le site de pratique. »

  • Les championnats du Monde de Rio

« C’est la première course sur le bassin de Rio après les Jeux Olympiques. Cela va être intéressant de retrouver un bassin de ce niveau-là. Je le connais car j’avais tracé aux pré-olympiques et aux Jeux Olympiques. Il n’a pas été modifié depuis donc il va falloir être innovant ! Ça va être intéressant. »